De quoi s'agit-il ? Une monnaie locale est une monnaie complémentaire de la monnaie officielle, l'euro. Une monnaie locale ne peut être utilisée que sur un territoire restreint : une ville ou un quartier comme pour ce projet à Villejean. Elle ne concerne qu’un éventail réduit de biens et services. Elle est mise en place par une association qui en assure la gestion avec l'aide d'une banque. Tout est à imaginer, avec un projet de développement construit par les habitants.
Des revenus et de l'emploi !
L'après-midi a démarré par une vidéo présentant la création d'un monnaie locale, le Palmas, dans un quartier de Fortaleza (Brésil). La banque Palmas est communautaire et vise le développement du quartier comme un tout et non celui d’individus isolés. Les habitants ont créé leur propre monnaie pour que la richesse du quartier serve à stimuler localement les revenus et l'emploi.
Les habitants peuvent être incités à acheter sur le quartier par une réduction des prix de 5%, par exemple.
Il s'agirait ici, en priorité, de répondre à des besoins non satisfaits : crèche, halte-garderie, atelier couture, cordonnerie, petit commerce...L'objectif est de développer l'activité économique sur le quartier, c'est un projet de territoire. Avec la monnaie locale, on ne peut acheter que sur le quartier, dans les commerces et services qui adhèrent au système local. Il n'est pas possible d'épargner dans cette monnaie : elle doit circuler. On peut aussi mettre en place un micro-crédit pour inciter à la mise en place de projets.
Le but : créer des services, des commerces ou de l'artisanat qui manquent. C'est un projet économique local qui répond à des besoins et permet de créer des emplois. Une exigence : que de nombreux habitants soient motivés pour acquérir de la monnaie locale, et l'utiliser dans les commerces et services du quartier. Cette monnaie est basée sur la confiance. Plus il y a de « clients » mieux ça fonctionne. Créer une monnaie locale exige un coup de pouce, une mise de fonds des pouvoirs publics.
Acheter sur le quartier.
Comment ça marche ? Au départ, les particuliers doivent échanger des euros contre de la monnaie locale. Ces euros échangés forment un fonds de garantie qui est géré par la banque partenaire. Plus la monnaie circule plus l'activité se développe et profite aux commerces du quartier. Les habitants peuvent être incités à acheter sur le quartier par une réduction des prix de 5%, par exemple. Le but : créer des services, des commerces ou de l'artisanat qui manquent. C'est un projet économique local qui répond à des besoins et permet de créer des emplois. Une exigence : que de nombreux habitants soient motivés pour acquérir de la monnaie locale, et l'utiliser dans les commerces et services du quartier. Cette monnaie est basée sur la confiance. Plus il y a de « clients » mieux ça fonctionne. Créer une monnaie locale exige un coup de pouce, une mise de fonds des pouvoirs publics.
Le SEL, ni argent ni banque
Autre solution avec des objectifs différents : le SEL. Un SEL (Système d’Échange Local) est composé d'un groupe de personnes vivant dans un même secteur, qui souhaitent échanger des biens et des services sans passer par l'argent ni les banques, et développer l'entraide, la solidarité. Il en existe plusieurs centaines en France, dont plusieurs dizaines en Bretagne. Atout Sel, lui se trouve en Ille-et-Vilaine et regroupe des personnes de Rennes et de sa région. Jean-François Bourblanc
(1) Cette rencontre était organisée par ESS Cargo, avec la Maison de Quartier de Villejean, le Collectif Kuné, le groupe d'Entraide du quartier et le Collectif Brésil. Pour toute information complémentaire contacter Ess Cargo : 07 57 18 89 75
Pour en savoir plus : une courte vidéo sur les monnaies locales complémentaires.